Nicolas Demarest, director – country head Belux chez Lombard International Assurance. (Photo: DR)

Nicolas Demarest, director – country head Belux chez Lombard International Assurance. (Photo: DR)

Dans le cadre du 10x6 Up your skills! organisé par le Paperjam + Delano Club le mardi 28 juin, Nicolas Demarest, director – country head Belux chez Lombard International Assurance, partage ce qui l’inspire.

Que vous a apporté l’«upskilling» dans votre vie professionnelle et personnelle?

Nicolas Demarest. – «L’‘upskilling’, c’est la curiosité et le besoin constant d’apprendre. Mais c’est aussi et avant tout accepter de se remettre en question, apprendre à se connaître et travailler sur soi. Cela a été pour moi un moteur essentiel de mon développement personnel et professionnel. Ce fut aussi une sorte de bouée de sauvetage à laquelle je me suis accroché après avoir perdu mes deux parents très jeune. C’est encore aujourd’hui une source d’épanouissement au sein de mon entreprise que je n’ai pas quittée depuis que j’y suis arrivé en 1995, il y a près de 30 ans. L’‘upskilling’ m’a également permis de faire des rencontres formidables et d’élargir mon réseau, tant personnel que professionnel.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans le fait de passer d’un métier à un autre, parfois dans un domaine complètement différent?

«Depuis que j’ai rejoint Lombard International Assurance en 1995, j’ai changé de poste 14 fois, en débutant comme handy man pour arriver à mon poste actuel de director head of Belux, responsable d’une équipe de 30+ personnes. Je suis très fier de ce parcours qui a été rendu possible par de belles rencontres au sein de la société, des leaders qui ont cru en moi et qui m’ont donné l’opportunité d’entreprendre, de faire des choses. Le plus difficile, à mon avis, c’est de prendre l’initiative de parler de ses ambitions en interne. Trop souvent, les managers sont tentés de tout faire pour garder les talents dans leurs équipes alors que, ce faisant, ils risquent de les perdre au bout de quelques années. Avoir une communication transparente et régulière avec ses équipes est essentiel. Cela permet aussi d’agrandir votre cercle de collègues qui, trop souvent, reste cantonné à votre département.

Avez-vous rencontré des freins lors de votre parcours d’«upskilling»?

«Très souvent, nous sommes notre propre frein! Il faut surmonter ses doutes et aller de l’avant, oser. Personnellement, j’ai eu la chance de ne pas rencontrer d’obstacle majeur dans mon parcours. J’observe toutefois que beaucoup de personnes souhaitant évoluer dans leur entreprise ne reçoivent pas l’accompagnement nécessaire afin de bénéficier d’une mobilité interne. Les départements RH jouent, avec les managers d’équipe, un rôle important pour construire des plans de carrière personnalisés qui permettent plus facilement l’‘upskilling’ et surtout la rétention des talents. C’est un jeu gagnant-gagnant. Enfin, je crois que le mentoring d’entreprise est également très important dans ce processus. On grandit aussi grâce à des exemples.»